Le rhum que l’on jalouse
Le nom sulfureux de Prohibido en dit long sur son histoire très ancienne. Tout commence au XVIIe siècle lorsque le Mexique est sous domination de l’Espagne. À cette époque, les navires espagnols débarquent sur les côtes mexicaines avec des fûts de vin liquoreux. Pour des raisons évidentes, ces fûts ne repartent pas à vide mais remplis d’un rhum mexicain connu sous le nom de “chiringuito”. Après une étape à La Havane, les navires reprennent la route vers l’Europe. Un chemin très long, mais ces nombreux mois passés en mer font des merveilles sur le rhum. L’eau-de-vie de cannes à sucre a le temps de flirter avec le bois encore imprégné de vin liquoreux. Une fois arrivé en Espagne, le “chiringuito” connaît un véritable succès. Considérant qu’il est une menace pour l’industrie espagnole des spiritueux, le roi d’Espagne, le fait interdire pendant près d’un siècle. Une décision à laquelle il doit aujourd’hui encore son nom.
Complexes et stylés
Les Ron Prohibido sont élaborés à partir de « guarapo » produit à partir de jus de cannes à sucre de Veracruz. Une fois fermenté, le « guarapo » connaît une double distillation guidée par le master distiller, qui permet d’obtenir un distillat titrant entre 75 et 80%. Les rhums sont ensuite élevés selon la méthode solera dans des fûts de chêne américain de 200 litres ayant précédemment contenu du vin et des fûts de xérès, et surveillés de près par Reynaldo Vargas, le maître de chai.